La situation est difficile pour les parents francophones en situation minoritaire. « Il manque cruellement de place dans les services de garde francophones. Nous avons présentement plus de jeunes enfants francophones sur les listes d’attente pour un service de garde en français que d’enfants réellement inscrits dans les différents services déjà offerts. Ainsi, plusieurs parents se voient obligés d’inscrire leur enfant dans les programmes anglophones », affirme le président de la CNPF, M. Louis Kdouh. « De plus, afin d’aider les francophones à obtenir leur juste part pour ouvrir de nouvelles places en garderie, nous pensons que la Loi sur les langues officielles doit inclure des clauses linguistiques avec des cibles et des montants d’argent précis pour les francophones dans toutes les ententes fédérale-provinciales-territoriales», ajoute M. Kdouh.
La CNPF est très inquiète qu’à 10 jours de la fin des travaux parlementaires avant les fêtes, le gouvernement n’ait toujours donné aucun signe de quand il compte déposer un projet de loi pour moderniser la Loi sur les langues officielles. La CNPF craint qu’un projet de loi déposé trop tardivement ne puisse être adopté avant les prochaines élections.
En septembre dernier, lors du discours du trône les parents francophones étaient ravis de voir l’engagement du gouvernement fédéral à aller de l’avant avec la modernisation de la Loi sur les langues officielles. Il est maintenant le temps de respecter ses promesses et d’agir afin d’assurer la défense des droits des minorités francophones en milieu minoritaire ».
Les communautés souhaitent une Loi modernisée qui, notamment, établirait une autorité centrale chargée de voir au respect des obligations linguistiques dans tout l’appareil fédéral et éviterait les dérapages en matière de communications bilingues en situation d’urgence qu’on a vu dans les premiers mois de la crise de la COVID-19. Une Loi qui engagerait le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires à des efforts accrus de protection du français à la grandeur du pays. Elle éliminerait les obstacles à l’apprentissage du français langue seconde. Une Loi qui créerait un tribunal des langues officielles afin que les citoyens et les citoyennes puissent facilement et rapidement obtenir justice pour des manquements à la Loi.
La Commission nationale des parents francophones encourage les citoyens et les citoyennes à visiter le site noslanguesofficielles.ca pour écrire à leur député ou députée et leur demander d’agir maintenant pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
La Commission nationale des parents francophones (CNPF) est un organisme sans but lucratif dont la mission consiste à regrouper, représenter et appuyer les organismes provinciaux et territoriaux tout en renforçant leur capacité d’accompagner le parent dans son milieu familial et communautaire. La CNPF travaille étroitement avec de nombreux partenaires nationaux qui agissent dans les secteurs de l’éducation, de la petite enfance et de la représentation des communautés francophones et acadienne du Canada.
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