« Nous devons offrir un accès adéquat et équitable à des services en français qui répondent aux besoins des familles, des parents et de leurs enfants afin d’assurer la vitalité et la pérennité de la francophonie. Il faut viser à créer un milieu de vie comparable à celui de la majorité, où il est possible de vivre en français », a déclaré aujourd’hui la présidente de la CNPF, madame Ghislaine Pilon.
La CNPF représente les organismes membres des provinces et des territoires et contribue au renforcement et au développement de leur capacité d’accompagner le parent dans son milieu familial et communautaire. Le parent est le premier responsable de l’épanouissement de son enfant. Ainsi, pour lui permettre d’assumer pleinement cette responsabilité, on doit lui reconnaitre toute l’importance de son rôle : après tout, il assure la relève francophone de demain! Le parent doit avoir accès à des services en français qui lui permettront d’assumer son rôle et de répondre aux besoins de son enfant, à toutes les étapes de sa vie.
Dans le contexte de son mandat, la CNPF est au service du parent francophone pour le bénéfice de l’enfance (de 0 à 18 ans) à toutes les étapes de son développement. Il faut aussi améliorer l’accès aux services en français pour ramener tous les ayants droit (selon la Charte canadienne des droits et libertés, article 23) et intégrer, au même titre, les nouveaux arrivants francophones dans le giron de la francophonie canadienne.
Les familles canadiennes constituent le noyau de notre société et de notre prospérité future; les parents en sont les premiers acteurs et doivent avoir les capacités d’assumer leurs responsabilités envers l’enfance tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Les gouvernements ont aussi une responsabilité de fournir les services qui permettront à nos communautés en situation minoritaire d’évoluer dans la société canadienne au même rythme que la majorité.
« Nos espoirs de demain se fondent sur l’enfance d’aujourd’hui, les futurs chefs de file de notre pays. Le développement de l’enfant, dans ses milieux naturels, soit en famille, à l’école ou dans sa communauté, est aussi notre principal défi pour maintenir la vitalité des communautés francophones et acadiennes partout au pays », a souligné Mme Pilon.
Les services à l’enfance et la famille doivent donc être offerts selon le principe de la dualité, comme c’est le cas en éducation. « Nous faisons face à plusieurs déficiences graves qui laissent des conséquences néfastes pour la francophonie; le gouvernement canadien a le devoir de faire plus pour corriger cette situation », a soutenu Mme Pilon.
La CNPF demande ainsi à tous les partis politiques fédéraux, en campagne pour former le prochain gouvernement, de s’engager dès maintenant à fournir les moyens qui répondent aux besoins de nos communautés pour des services en français aux familles francophones en situation minoritaire. L’amélioration de l’accès aux services dans notre langue est primordiale pour sauvegarder la langue française, l’une des deux langues officielles au pays, et pour récupérer de nombreux ayants droit.
Plusieurs études, dont «Petite enfance et autonomie culturelle, là où le nombre le justifie…V», réalisée pour la CNPF par Rodrigue Landry, de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (Université de Moncton), le démontrent clairement : « les communautés francophones et acadiennes ne peuvent pas se permettre le luxe de perdre la moitié de leur population francophone future avant même que les enfants soient d’âge scolaire» …faute de services adéquats.
Les défis et enjeux prioritaires des parents francophones sur lesquels le gouvernement canadien doit agir et accroître son aide immédiate, et sur lesquels les partis doivent se prononcer avant la fin de cette campagne sont les suivants :
Le plein respect des droits constitutionnels des francophones et de la Loi sur les langues officielles;
L’appui à la mise en place et la prestation de services en français répondant aux besoins urgents de nos familles francophones dans un souci d’équité réelle (par exemple : l’accès à des services de garde francophones de qualité, des infrastructures scolaires au moins comparables à celles de la majorité, un accueil et un accompagnement respectueux du parent francophone dans tous les secteurs d’activités, etc.);
Une plus grande reconnaissance du parent, dans son rôle d’accompagnateur, en lui offrant les moyens qui lui permettront de préserver et de transmettre sa culture et sa langue, et les services dont il a besoin pour aider son enfant à grandir et à s’intégrer dans la société;
Des services d’appuis aux parents francophones et aux familles exogames pour assurer l’utilisation du français dans la vie courante, le maintien et la pérennité de notre langue;
Des services accrus et spécialisés aux enfants et à leurs parents, dans une approche de santé globale de la famille, qui tient compte de toutes les sphères du développement dont un individu a besoin pour s’épanouir au sien de sa communauté (santé physique, mentale, économique, etc.)
Une «Feuille de route pour la dualité linguistique» bonifiée, et qui améliore la gouvernance et la planification à plus long terme en fonction de l’évolution des besoins des communautés, des familles et de l’enfance;
De meilleurs services communautaires profitables à l’enfance et aux familles, gérer par la communauté;
Du financement qui assure le fonctionnement des organismes francophones au-delà d’une perspective annuelle, fondé sur une vision à long terme du développement global des familles et des communautés francophones.
« Bref, dans un pays où la dualité linguistique est si importante, investir davantage dans la famille francophone, c’est investir dans la prospérité de notre pays », de conclure Mme Pilon.
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Renseignements :
La Commission nationale des parents
Luc Handfield, directeur général
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