Communes. La valorisation de la dualité linguistique et de la vitalité des communautés francophones en milieu minoritaire rejoint vivement les préoccupations des parents francophones. «Pour nos parents, explique la présidente Ghislaine Pilon, l’avenir des communautés francophones et celui la dualité linguistique au pays sont intimement liés. Pour le moment, la moitié de nos enfants s’assimilent avant d’aller à l’école. Il va falloir que le fédéral nous aide à mettre en place des solutions. Autrement, il n’y aura pas d’avenir à long terme.» Les membres de la Commission nationale et leurs partenaires préparent la mise sur pied d’un réseau national de services à la petite enfance. Les parents visent l’accès universel à des services abordables, professionnels et de haute qualité au sein de structures communautaires. De tels services permettraient d’intervenir auprès des familles dès la naissance d’un enfant, d’appuyer les parents, d’assurer une bonne préparation à l’école française et d’intégrer les familles aux communautés francophones. « Le virage social est lié à notre prospérité à long terme comme société, souligne la présidente. L’investissement préventif en petite enfance permettra d’économiser des milliards à long terme dans les budgets de services sociaux, de santé, de sécurité publique et d’éducation. Le Canada ne peut pas remettre ce virage indéfiniment; et c’est encore plus crucial pour les francophones en milieu minoritaire. » La Commission a reçu un appui important du ministère du Développement social Canada pour bâtir la capacité de ses membres et créer des conditions favorables à l’élaboration de systèmes publics de services à la petite enfance et à la famille. Elle tiendra un congrès d’envergure sur la question les 28 et 29 octobre prochain à Winnipeg. Sous le thème La petite enfance francophone en milieu minoritaire – FAUT VOIR GRAND!, le congrès réunira près de 300 parents, conseillers scolaires, chercheurs et professionnels de la petite enfance. «Le moment est donc venu pour le fédéral d’investir massivement dans un système universel de garde éducative, poursuit Ghislaine Pilon. Ce système devra reconnaître les besoins particuliers des milieux minoritaires. Dans les communautés francophones, il est tout aussi essentiel d’investir dans l’intervention au foyer dès la naissance des enfants. Selon les recherches, la langue s’apprend avant trois ans; après, on est en mode de rattrapage.» La Commission nationale regroupe les fédérations de parents dans les provinces et territoires dans le but de promouvoir un milieu familial, scolaire et communautaire favorable au plein épanouissement des familles francophones, acadiennes et métisses du Canada.
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Renseignements : Murielle Gagné-Ouellette, directrice générale Tél. : (613) 288-0958 Courriel : cnpf@cnpf.ca