Communiqués de presse

L’ÉDUCATION EN FRANÇAIS: ÉTAT DE LA NATION

des principales réalisations et difficultés encourues depuis le début de l’année 2000. Sur le plan positif: le jugement du 13 janvier 2000 de la Cour suprême du Canada, dans la cause Arsenault-Cameron de l’Île-du-Prince-Édouard, a accordé aux parents de Summerside le droit à une école française dans leur communauté; les énergies sont canalisées dans la création d’un centre scolaire-communautaire qui devrait être complété pour septembre 2001, tandis que les démarches se poursuivent pour l’établissement d’un programme français pour l’année scolaire 2000; l’effet de ce jugement historique s’est fait sentir sur l’école indépendante Gilbert-Rosset de Saint-Claude au Manitoba, où la province a finalement accepté la responsabilité de financer le programme français; cinq couples de parents assument depuis 1998 la responsabilité d’une hypothèque sur un édifice qu’ils ont fait construire; le droit exclusif des francophones à gérer l’éducation française est reconnue en Alberta: le ministre de l’Apprentissage a confirmé, le 25 mai dernier devant l’Assemblée législative, que seules les autorités régionales francophones ont la responsabilité d’offrir des programmes sous l’article 23; près de d eux ans après la demande formelle, les parents francophones de la région Sud de l’Alberta et leur Fédération provinciale ont enfin obtenu en février la gestion scolaire francophone dans leur région, qui comprend la ville de Calgary; les partenaires en éducation en Saskatchewan se sont entendus avec la province pour simplifier la structure de gestion scolaire; sur le plan local, les conseils d’école font partie des structures formelles et – innovation importante – peuvent aussi s’incorporer et jouer un rôle autonome; sur le plan national, un nouveau regroupement élargi de partenaires en éducation est en voie de création: la Table sectorielle établie aux fins de l’Entente Canada / Organismes nationaux comptera 11 partenaires et se donnera un mandat de développement communautaire en éducation; une collaboration entre le Programme de contestation judiciaire du Canada et la CNPF permettra à la Commission d’élaborer avec ses composantes une stratégie nationale de revendications en vertu de l’article 24 de la Charte canadienne des droits et libertés. Sur le plan négatif: tout indique que le financement des fédérations de parents dans le cadre des ententes Canada-Communautés ne suit pas la courbe des augmentations de 30 % annoncées par Patrimoine canadien; quelques fédérations ont obtenu des hausses, en-deça des moyennes, alors que d’autre restent dans le statu quo et d’autres encore accusent des baisses de revenu, ce que la CNPF considère inacceptable; le financement de l’éducation française dans les provinces demeure problématique: plusieurs conseils scolaire encourent un déficit important; si le fédéral fait sa part, on se demande si le provincial fait la sienne; l’utilisation des fonds fédéraux en Nouvelle-Écosse demeure équivoque: les parents demeurent sans nouvelles de Patrimoine canadien et du ministère de l’Éducation quant à l’enquête apparemment en cours sur l’utilisation d’un demi-million de dollars qui seraient dépensés à des fins autres que l’éducation française; on est pourtant dans le nouveau Protocole, qui est censé comprendre des plans d’action, de la transparence et de l’imputabilité; en fait, contrairement à ce qu’on avait promis aux parents, les communautés ne sont toujours pas incluses, sauf en Saskatchewan, dans les négociations entre Ottawa et les provinces dans la préparation des plans d’action relatifs au Programme des langues officielles dans l’enseignement; le discours des provinces à cet effet n’a pas changé; on est encore loin de l’équité en éducation: la viabilité des écoles secondaires francophones est toujours douteuse dans les provinces et territoires périphériques, le manque de services et l’insuffisance des inscriptions formant un cercle vicieux; la mise en oeuvre de l’article 23 demeure incomplète en Alberta: l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys de Calgary n’a toujours pas été transférée par le Calgary Roman Catholic School Board à l’autorité régionale francophone; les parents du Nouveau-Brunswick demeurent encore entièrement à l’écart de la gestion scolaire; et le gouvernement crée des difficultés d’ordre juridique à la Fédération des comités de parents. Pour les trois prochaines années, le Conseil d’administration s’est donné comme priorités stratégiques: 1- la pleine mise en oeuvre de l’article 23 dans les provinces et territoires, sur les plans politique et juridique, et 2- le développement d’interventions et de ressources destinées à la petite enfance, dans le cadre de partenariats en éducation. La CNPF regroupe des organismes membres dans 11 provinces et territoires. Sa mission est de promouvoir l’établissement d’un milieu familial et éducatif favorisant le plein épanouissement des familles francophones du Canada.

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Source : Murielle Gagné-Ouellette, directrice générale: (204) 231-1371 ou 795-1504.