Causes juridiques

Cause juridique pour l’éducation en Alberta

Titre de la cause: Mahe contre Alberta 

(source: site de la Cour suprême du Canada)

Date du jugement de la Cour suprême: 15 Mars 1990

L’affaire Mahé confirme le droit des francophones de gérer leurs écoles, tel qu’il est inscrit dans l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.

 

Enjeu: Depuis 1982, les parents francophones d’Edmonton réclamaient une école francophone à Edmonton.  Le gouvernement provincial albertain ayant refusé, les parents décident d’ouvrir une école privée faisant partie du conseil scolaire anglophone, l’Edmonton Roman Catholic Separate School Board . Cette école comptait 242 élèves allant de la maternelle à la sixième année, et il restait des places.  Il y avait en outre 73 élèves qui suivaient le programme d’immersion en 7e et 8e années. Lorsque le nombre le justifie, l’art. 23 confère aux parents appartenant à la minorité linguistique un droit de gestion et de contrôle à l’égard des établissements d’enseignement où leurs enfants se font instruire.  Cette gestion et ce contrôle sont vitaux pour assurer l’épanouissement de leur langue et de leur culture.

 

Poursuite: Les parents estiment que les droits énoncés à l’article 23 ne sont respectés ni par le système d’éducation d’ Edmonton.  Ils soutiennent que cet article leur garantit le droit à la « gestion » et au « contrôle » d’une école de la minorité linguistique. Ils poursuivent le gouvernement de l’Alberta.  Ils devront se rendre en Cour suprême pour obtenir gain de cause.

La Cour suprême a donné raison aux parents francophones d’Edmonton qui obtiennent le droit de gestion et de contrôle à l’égard des établissements d’enseignement où leurs enfants se font instruire.  Cette décision historique crée un précédent et ouvre la voie à la création d’un nombre très important de conseils ou de commissions scolaires au pays, souvent dans des provinces où les écoles étaient gérées en partie ou totalement par des structures anglophones.

 Consulter le jugement de la Cour suprême