discuter d’une vision nationale, les élus ont fait un pas de plus dans le processus menant à un investissement majeur dans les services de garde éducative au Canada. Les parties ont aussi convenu de se réunir de nouveau après le dépôt du prochain budget fédéral. « Il est important de connaître de façon précise la portée de l’engagement fédéral, souligne la présidente Ghislaine Pilon. Ce qui sera mis en place le sera pour longtemps, et il est important de ne pas sauter des étapes, même si les besoins sont pressants. L’investissement qui se prépare dans le développement de la petite enfance est aussi fondamental pour notre société que les systèmes d’éducation et de santé. On peut s’inspirer du virage en petite enfance qui s’est fait au Québec et au Manitoba.» Porteur du dossier national et interlocuteur du fédéral en matière de développement de la petite enfance francophone en milieu minoritaire, la Commission souscrit aux grands principes mis de l’avant par Ottawa et en reconnaît la convergence avec sa vision : un accès universel à des services abordables et de haute qualité au sein de structures gouvernées par les parents. Cette vision, qui a fait l’objet d’un consensus pan-canadien recueilli par la Commission en 2004, est assortie d’une stratégie visant la mise en place de centres de la petite enfance et de la famille rattachés à chacune des 400 écoles primaires en milieu minoritaire; ces centres seraient également reliés au régime francophone de santé primaire. « Les attentes de nos communautés sont très élevées, soutient la présidente de la Commission. A l’heure actuelle, moins de 10 % de nos jeunes enfants ont une place désignée en garderie. Il faut que ça change, selon Ghislaine Pilon : en ce moment, la moitié des enfants francophones s’assimilent avant même de commencer l’école ! On a des défis énormes au niveau de la qualité : sur le plan des programmes et des infrastructures, mais aussi de la valorisation des professionnels. Il n’est pas acceptable de payer les éducatrices au salaire minimum. » La Commission souhaite que le développement de systèmes d’apprentissage et de garde soit structuré selon le modèle de l’éducation française. On sait que les parents francophones ont obtenu la gestion des établissements de langue française en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. « Si la gouverne de nos écoles est essentielle, ajoute la présidente, la gouverne des services de garde éducative l’est tout autant pour nous, étant donné l’importance d’intervenir tôt pour la continuité de la langue et la construction de l’identité culturelle. » La Commission reconnaît le consensus établi le 11 février à l’effet que « le nouveau financement fédéral envisagé viendra compléter les investissements provinciaux et territoriaux existants ». D’après la présidente Ghislaine Pilon, « les membres de la Commission et leurs partenaires sont munis de plans de développement et sont prêts à travailler avec leur gouvernement. » « Il y a diverses façons de procéder dans la mise en oeuvre de services pour les francophones dans les provinces et territoires, précise Ghislaine Pilon. Le financement peut transiter via des ententes bilatérales ou via une enveloppe à part pour l’ensemble de nos communautés. D’une façon ou d’une autre, on est positionnés sur le terrain pour travailler en collaboration avec les provinces et territoires. C’est le temps de mettre de l’eau au moulin.» La Commission est particulièrement satisfaite que « les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux s’engagent à rendre clairement compte à leurs citoyens, de façon à permettre à ces derniers de suivre les progrès faits par leurs gouvernements… ainsi que de meilleurs résultats pour leurs enfants ». La Commission participe activement à la collecte de données sur les services actuels ; elle fonde ses stratégies sur l’évidence reconnue et les pratiques exemplaires. Le mouvement des parents francophones a des attentes très élevées relatives à la mission que se sont donnée les élus. De conclure Ghislaine Pilon : « La Cour suprême a reconnu que le respect des minorités fait partie des principes non écrits de la Constitution canadienne. On s’attend ni plus ni moins à ce que les politiciens remplissent leurs obligations constitutionnelles envers la minorité linguistique francophone. » La CNPF a pour mission d’appuyer ses membres, les fédérations de parents francophones dans les provinces et territoires, dans la promotion d’un milieu familial, éducatif et communautaire favorisant le plein épanouissement des familles francophones, acadiennes et métisses du Canada.
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Contact : Murielle Gagné-Ouellette, directrice générale 613.288.0958 ou mgagneouellette@cnpf.ca.
Ce communiqué et la documentation complète du dossier du développement de la petite enfance francophone sont disponibles sous la section Salle de presse sur le site www.cnpf.ca.