sur l’éducation en milieu minoritaire francophone. Sous-titré Un continuum de la petite enfance au postsecondaire, le Rapport a été rendu publique le 17 juin. Il contient un total de huit recommandations susceptibles de relancer les régimes scolaires francophones. « Après dix ans de gestion scolaire, la situation demeure fragile, souligne la présidente de la Commission nationale, Ghislaine Pilon. Seulement la moitié des enfants visés s’inscrivent à la maternelle francophone, et seule une fraction de ceux-là vont s’inscrire à des études postsecondaires en français. Nos systèmes ne sont pas viables à long terme. Le Sénat a bien compris : il faut que ça change et vite! » Pour remédier à la situation, le Comité sénatorial sous la présidence d’Eymard Corbin a tracé des orientations, après avoir entendu les principaux porte-parole des milieux de l’éducation française. Il cible d’abord le développement de la petite enfance comme un fondement des stratégies visant à assurer la transmission de la langue et la construction de l’identité culturelle. Le Comité demande au gouvernement fédéral d’établir des politiques et des programmes qui tiennent compte des besoins des parents francophones et du développement des enfants « dès le bas âge à la maison ». «Il est clair que les décisions déterminantes sur la langue du foyer et l’inclusion dans une communauté se fait, selon Ghislaine Pilon, dans les premiers mois suivant la naissance d’un enfant. On est bien content de la recommandation sur l’intégration de services préscolaires complets dans le continuum de l’éducation française.Parce que c’est là que se produit la plus forte érosion de nos effectifs.» Le mouvement de parents a adopté une vision à long terme du développement de la petite enfance : un accès universel à des services abordables et de haute qualité au sein de structures gouvernées par les parents. Le Rapport intérimaire reconnaît également le droit de gouvernance des conseils scolaires francophones en matière de financement. En plus de recommander un financement adéquat et durable, le Comité sénatorial exige « une participation directe des conseils scolaires francophones aux négociations des ententes en éducation ». On sait que depuis leur création dans les années 1990, les élus francophones demeurent exclus de ces négociations entre le fédéral et les provinces, même si la Cour suprême a reconnu leur droit de regard sur tous les aspects qui touchent la langue et la culture. Ces recommandations font écho au récent Sommet des intervenants en éducation française, qui s’est tenu à Ottawa du 2 au 4 juin 2005. A l’issue de ce Sommet, quelque 200 représentants du milieu éducatif francophone ont conclu une entente historique pour la mise en oeuvre de grandes stratégies dans six axes d’intervention, dont le secteur de la petite enfance. «Il y a une continuité encourageante entre le Rapport du Comité sénatorial et le Sommet des intervenants en éducation, conclut la présidente de la Commission nationale. Tant qu’à avoir des systèmes pour les francophones, pourquoi ne pas leur donner les moyens de réussir? Nous, les parents francophones, nous voulons continuer à être associés au développement de politiques et de programmes. « L’ensemble de la recherche est clair sur l’importance d’investir tôt et massivement auprès des jeunes enfants. Partir du bon pied, c’est la base du continuum dont parle le Comité du Sénat. A long terme, c’est par là qu’il faut commencer pour renverser l’assimilation.» La CNPF est porteuse de dossier et l’interlocutrice du gouvernement fédéral en développement de la petite enfance francophone. Elle a pour mission d’appuyer ses membres dans la promotion d’un milieu familial, éducatif et communautaire favorisant le plein épanouissement des familles francophones du Canada.
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Contact : Murielle Gagné-Ouellette, directrice générale 613.288.0958 ou mgagneouellette@cnpf.ca.
Ce communiqué et la documentation complète du dossier du développement de la petite enfance francophone sont disponibles sous la section Salle de presse sur le site www.cnpf.ca.